3 manières d’optimiser sa rémunération en tant que dirigeant

Les crises et les changements de réglementation relatifs aux dividendes et cotisations qui leur ont succédé ont fait de la rémunération des dirigeants une question complexe. Dans les TPE, les PME et les plus grandes entreprises, le défi est de ventiler de manière judicieuse les ressources entre les rémunérations et les dividendes, afin d’en sortir gagnant. Voici 3 axes sur lesquels les patrons d’entreprise peuvent travailler pour tirer leur épingle du jeu.

Le parc automobile de l’entreprise

L’optimisation retraite dirigeant peut passer par des solutions simples et tout à fait légales, sur la question des différentes dépenses de l’entreprise. Les voitures haut de gamme utilisées par la plupart des dirigeants d’entreprise pouvant se le permettre doivent être achetées au compte des entreprises concernées. Cela permet de faire une déduction substantielle du bénéfice de l’entreprise, mais également de profiter de l’amortissement régulier du véhicule. Pour les entreprises où les déplacements fréquents du dirigeant sont à la charge de la société, cette alternative ne présente que des avantages. Quant aux déplacements peu fréquents, le dirigeant peut simplement les réaliser en véhicule personnel et opter pour des indemnités kilométriques à se verser. Ces sommes sont aussi à déduire du chiffre d’affaires de l’entreprise.

 

La retraite complémentaire

Des options comme le contrat de retraite Madelin peuvent être des solutions à envisager. Ce placement est relativement faible cependant en termes de rentabilité. Pour optimiser sa rémunération avec cette solution de retraite complémentaire, il faut pouvoir cotiser sur la durée. Les montants positionnés ne sont pas imposés, car ne faisant pas partie de la rémunération du dirigeant. Le revenu annuel généré varie de 4 à 6% du montant total constitué.

L’intéressement

L’intéressement représente une solution privilégiée pour maximiser sa rémunération. Un bémol cependant : cette solution peut s’avérer coûteuse. Il est donc impératif d’analyser clairement les conditions avant de la mettre en œuvre. Pour les dirigeants qui ont au minimum un salarié, la mise en place d’un contrat spécifique d’intéressement doit se faire dans un délai minimum de 6 mois avant la clôture du bilan. Cela permet au dirigeant de se reverser un intéressement. Ce dernier n’est pas comptabilisé dans le montant du revenu, et est donc exempt des charges sociales. Par ailleurs, cette solution donne au dirigeant la possibilité de profiter d’un crédit d’impôt pour l’entreprise tout entière, à condition que les employés soient moins de 50. La solution de l’intéressement est limitée : le montant que le dirigeant se reverse ne peut en aucun cas être supérieur à celui qui est versé au salarié. La solution de l’intéressement est malgré cela très utilisée, en raison notamment de son avantage double pour l’entreprise.

Il existe de nombreuses solutions plus élaborées et plus complètes pour les dirigeants, et se faire accompagner par des conseils avisés peut permettre la mise en place de solutions d’ingénierie personnalisées et efficaces sur les plans comptables et fiscaux. Leur mise en œuvre requiert en général une analyse approfondie de la situation de l’entreprise concernée, et des spécificités du statut du dirigeant.

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