Le pôle de compétitivité peut être défini généralement comme un grand rassemblement de plusieurs acteurs d’un même secteur autour d’un seul et même objectif. Il s’agit en effet d’un regroupement d’entreprises, d’établissements d’enseignement supérieur, d’organismes de recherches publics comme privés qui œuvrent ensemble pour le développement et la mise sur pied de plusieurs innovations dans un secteur bien défini.
Cette politique a vu le jour le 14 septembre 2004 en guise de prolongement des décisions prises par le gouvernement le 13 décembre 2002. Il s’en est suivi un appel à projets de la part du gouvernement le 2 décembre 2004 qui aboutit à la sélection de 67 dossiers sur 105 puis à la fusion de deux projets pour revenir à 66 projets. Ainsi est né le concept de pôle de compétitivité en France. Découvrez les informations essentielles dessus dans cet article.
Le pôle de compétitivité : quelques grandes actions
Juste après la naissance du concept de pôle de compétitivité en 2004, le gouvernement a lancé un appel à projets le 2 décembre de la même année, un appel à projets qui a suscité un véritable engouement au niveau des différents acteurs. Au total, 105 dossiers ont été déposés pour 67 retenus. Ensuite, il est arrivé une fusion entre deux projets pour passer de 67 à 66 projets retenus. Le gouvernement a ensuite décidé d’accorder une priorité budgétaire à quelques-uns d’entre eux. Il s’agit de six projets à portée mondiale et neuf dont la vocation est de l’acquérir, qui ont bénéficié d’un budget global de départ de 0,75 milliard d’euros sur trois ans. Ce budget est passé ensuite à 1,5 milliard, toujours sur trois ans. Les deux CIACT qui ont suivi (le 14 octobre 2005 et le 20 décembre de la même année) ont confirmé respectivement 55 et 9 de ces projets, recalant ainsi deux autres projets. Il existe aujourd’hui 71 pôles de compétitivité en France. 71 pôles, dont 7 pôles d’ordre mondial, 11 pôles à vocation mondiale et 53 pôles nationaux.
Pôle de compétitivité : Système de financement
En se lançant dans un tel processus, l’État s’est engagé à développer un environnement favorable aux entreprises et à l’innovation. Le FUI (fonds unique interministériel) et le programme des investissements d’avenir lui servent de canaux de soutien de l’effort de recherche et de développement (R&D) déployé des différents pôles de compétitivité. Il faut également dire que l’État accompagne le développement des pôles aux niveaux national et régional de plusieurs manières. La première manière consiste à octroyer des aides aux meilleurs projets de R&D et de plates-formes d’innovation via les appels à projets du FUI et du programme des investissements d’avenir.
Une deuxième méthode consiste à financer partiellement les structures de gouvernance des pôles aux côtés des collectivités territoriales et des entreprises. Une troisième méthode consiste à aider les actions collectives thématiques via les services déconcentrés de l’Etat (SGAR, DIRECCTE). Une autre méthode consiste à impliquer divers partenaires. Une cinquième méthode consiste à s’appuyer sur les collectivités susceptibles de soutenir financièrement les projets. Une autre méthode consiste à aider les entreprises impliquées dans les pôles à identifier et approcher des partenaires à l’international. Et une dernière méthode consiste à y focaliser les moyens du programme des investissements d’avenir.
Les avantages de la politique des pôles de compétitivité
La politique des pôles de compétitivité a pour effet de faire converger tous les efforts ou la majorité des efforts dans le sens du développement des projets collaboratifs de recherche et de développement. Elle sert aussi à promouvoir un développement notoire au niveau des différentes entreprises impliquées. Sans compter qu’elle leur ouvre un large horizon à l’international.